Depuis la récente renégociation du Contrat Sicomines entre le gouvernement congolais et le consortium chinois, le pays demeure enchaîné dans les méandres d’un accord déséquilibré et opaque.
Le Congo N’est Pas à Vendre (CNPAV) dénonce avec véhémence les lacunes persistantes dans cette entente, mettant en péril l’avenir même du peuple congolais. L’avenant 5, signé en grande pompe le 14 Mars 2024, aurait dû être le remède tant attendu aux maux économiques et structurels du Congo. Cependant, les réjouissances ont été de courte durée. Le CNPAV, après un examen minutieux, soulève des questions brûlantes qui mettent en lumière l’ampleur des déséquilibres pernicieux persistants.
En premier lieu, l’incertitude plane désormais sur le financement des infrastructures. Les promesses faites par les autorités congolaises s’évaporent dans les airs, remplacées par des conditions ubuesques liées au prix du cuivre sur le marché mondial. L’avenant 5 attache les investissements à des fluctuations économiques incontrôlables, laissant le Congo à la merci des caprices des marchés internationaux.
Le cobalt, ressource stratégique cruciale pour l’économie congolaise, semble être relégué au second plan, voire offert en pâture aux intérêts chinois. Cette négligence délibérée ou cet oubli troublant laisse planer le doute sur les véritables motivations des négociateurs congolais.
De plus, le flou persiste quant à la nature et à la destination des montants colossaux déjà décaissés pour les infrastructures. Les chiffres avancés par les autorités divergent, et les réponses se font attendre. Le peuple congolais mérite des explications claires et transparentes sur l’utilisation de ces fonds.
Face à ce tableau désolant, le CNPAV lance un appel retentissant au nouveau gouvernement congolais. Il est grand temps de rompre les chaînes de cet accord inique et de placer la Sicomines sous le joug des lois régissant tous les autres projets miniers. Les privilèges accordés doivent cesser, et la transparence doit régner en maître.
De surcroît, le CNPAV exhorte le Groupe Multipartite de l’ITIE-RDC à mettre la question de la transparence et de l’équité au cœur de son action. Une évaluation exhaustive du projet Sicomines, tant sur le volet minier que sur celui des infrastructures, est impérative pour éclairer les citoyens congolais sur les véritables enjeux de cette alliance.
Le Congo ne peut plus se permettre d’être otage d’un géant économique sans scrupules. L’heure est venue pour le peuple congolais de reprendre le contrôle de son destin et de demander des comptes à ceux qui ont sacrifié son avenir sur l’autel des intérêts étrangers.
La Rédaction
