Lubumbashi : L’arrivée d’un lions remet en question un partenariat de long date

Lubumbashi, 17 septembre 2024 – Le jardin zoologique de Lubumbashi, une attraction qui a vu sa fréquentation atteindre plus de 18 000 visiteurs mensuels grâce à un partenariat entre l’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN) et l’Association des amis du zoo de Lubumbashi (AZLU), est au cœur d’un conflit majeur. Ce différend a été déclenché par l’arrivée d’un couple de lions, prévue sans concertation préalable, mettant en péril une collaboration établie depuis 2011.

Le problème est survenu lorsque l’ICCN a décidé d’envoyer un mâle et une femelle lions de Kinshasa au zoo de Lubumbashi, sans en informer AZLU. Cette décision a provoqué une levée de boucliers au sein de l’association, qui a exprimé de vives inquiétudes concernant la logistique et les conditions d’accueil des nouveaux animaux. Face à ces tensions croissantes, AZLU a menacé de rompre le partenariat si la situation n’était pas clarifiée.

Les agents de l’AZLU ont décidé de quitter le zoo après avoir appris la probable arrivée des lions. La situation s’est intensifiée lorsque l’ICCN a reporté cette arrivée à la dernière minute, entraînant un arrêt de travail des agents, qui ont ensuite été empêchés d’accéder au zoo par l’institut.

Jean Mululwa, directeur du zoo, a réagi à ces accusations en mettant en avant plusieurs décisions qu’il considère unilatérales de la part d’AZLU, telles que la castration d’animaux sans accord préalable. Dans une déclaration à la presse, il a souligné que la situation actuelle du zoo, jugée peu attrayante par les visiteurs, est alarmante.

De son côté, Lydia Forrest, présidente d’AZLU, a défendu les actions de son association. Elle a évoqué des contraintes financières et logistiques, expliquant que l’accueil de nouveaux animaux nécessite une préparation minutieuse. “Nous n’avons jamais refusé d’accueillir d’autres animaux, mais cela doit se faire en fonction de nos capacités”, a-t-elle insisté. Elle a également précisé que la castration des mâles était une mesure préventive contre la surpopulation, essentielle pour assurer le bien-être des animaux et la sécurité des visiteurs.

Le zoo de Lubumbashi, qui avait redressé sa situation grâce à la collaboration entre l’ICCN et AZLU, se retrouve aujourd’hui à un tournant critique. La nécessité d’une gestion efficace et d’un dialogue constructif entre les deux parties est plus pressante que jamais pour éviter une rupture qui pourrait nuire à la réputation et au fonctionnement de cette attraction zoologique. Alors que le zoo de Lubumbashi vient a peine de se relever, les tensions actuelles pourraient menacer non seulement son avenir, mais aussi la qualité de l’expérience offerte à ses nombreux visiteurs. Une résolution rapide et constructive de cette situation est donc cruciale pour préserver la mission de conservation qui anime tant l’ICCN que l’AZLU.

La Rédaction

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