Uvira : Suspension de l’exportation d’essence vers le Burundi par décision administrative

Par KilaloPress, le 9 juillet 2024-L’administrateur de territoire d’Uvira, Mabiswa Selemani, a récemment pris une décision cruciale affectant le commerce transfrontalier de carburant vers le Burundi voisin. Cette action fait suite à un incident tragique survenu le 2 juillet 2010, lorsque l’explosion d’un camion-citerne a entraîné la fermeture temporaire des postes et pistes frontaliers le long de la rivière Ruzizi. Depuis lors, les prix du carburant ont grimpé de manière significative dans la région.

La décision, énoncée dans une lettre datée du 4 juillet dernier, vise à prévenir de nouveaux incidents en suspendant l’exportation légale d’essence vers le Burundi. Cette mesure a été saluée par la société civile congolaise locale, qui souligne toutefois la nécessité d’un système de régulation des prix plus efficace. Byamungu SHAMAMBA Paul, coordinateur de la société civile dans le territoire d’Uvira, a partagé ses réflexions avec notre correspondant basé dans la plaine de la Ruzizi ce lundi 8 juillet.

Malgré cette suspension officielle, des rapports indiquent que des milliers de litres d’essence continuent d’être exportés clandestinement vers le Burundi, affectant négativement les prix locaux dans la plaine de la Ruzizi. Actuellement, le prix d’un litre d’essence oscille entre 6000 et 6500 francs congolais, bien au-dessus des niveaux préexistants.

Notre source a également rapporté une augmentation des frais de transport entre Sange et Uvira, passant de cinq à six mille francs congolais à huit voire dix mille francs congolais, ce qui contribue à la hausse des coûts pour les résidents locaux.

Cette décision administrative soulève des questions cruciales sur la sécurité des transports de carburant et l’impact économique sur les populations locales. Alors que l’administration de territoire cherche à renforcer la sécurité et à stabiliser les prix, les défis persistants du commerce transfrontalier clandestin exigent des mesures supplémentaires pour protéger les intérêts économiques et sécuritaires de la région.

Cette initiative pourrait servir de modèle pour d’autres régions confrontées à des défis similaires, en mettant l’accent sur la nécessité d’une coopération régionale renforcée et de mécanismes de régulation robustes pour maintenir la stabilité économique et sécuritaire.

En conclusion, la suspension de l’exportation d’essence vers le Burundi par l’administrateur de territoire d’Uvira est une réponse proactive à des préoccupations de sécurité légitimes, bien que des défis subsistent. Cela invite à une réflexion plus profonde sur les impacts à long terme de telles mesures sur la société locale et les économies régionales, soulignant l’importance d’une gestion prudente des ressources naturelles et des infrastructures critiques pour le bien-être commun.

Par Wendo JOé depuis kamanyola.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

mkaaji_mupya
gnwp
palmadoc
ACEDH
%d blogueurs aiment cette page :