RDC: Candidature à la présidentielle ouverte malgré des conditions strictes

La République démocratique du Congo (RDC) a ouvert aujourd’hui le bureau de réception des candidatures pour l’élection présidentielle prévue le 20 décembre 2023. Cette étape marque le début d’un processus politique crucial, mais les conditions de dépôt de candidature sont jugées trop difficiles par certains.

Les prétendants à la magistrature suprême ont jusqu’au 8 octobre pour déposer leur dossier au siège de la Commission électorale à la Gombe, au cœur de la capitale congolaise. Cependant, le coût élevé des frais de dépôt, fixé à 160 millions de francs congolais (environ 64 000 dollars, 60 000 euros), pose un défi financier considérable pour de nombreux candidats potentiels.

De plus, les critères d’éligibilité sont rigoureux. Les candidats doivent être de nationalité congolaise, âgés d’au moins 30 ans, jouir de leurs droits civils et politiques, détenir un diplôme d’études supérieures ou avoir une expérience politique, administrative ou socio-économique d’au moins cinq ans, et posséder une carte d’électeur valide.

Ces conditions strictes pourraient exclure certains candidats influents de la course à la présidence. L’ancien président Joseph Kabila, qui a boycotté l’enrôlement électoral, ne devrait pas participer aux scrutins de fin d’année. De même, le parti d’opposition Ecide, dirigé par Martin Fayulu, est également peu susceptible de déposer une candidature.

La situation est encore plus complexe pour Martin Fayulu, farouche opposant du régime Tshisekedi, qui continue de réclamer un nouvel audit externe du fichier électoral. Cependant, avec l’évolution du processus électoral, cette demande risque de ne plus aboutir.

La réception des candidatures marque le début d’une période cruciale pour la RDC, qui vise à garantir des élections libres et équitables. Cependant, les conditions strictes et les exclusions potentielles soulèvent des questions quant à la véritable inclusivité du processus électoral et à la représentativité des candidats. L’avenir politique de la RDC reste incertain, mais cette étape marque un pas en avant dans la voie de la démocratie.

Roger KAKULIRAHI

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