La situation de l’insécurité et de l’infiltration des militaires rwandais entre les provinces voisines du Kasaï, du Kwilu et de Lunda Norte en Angola est devenue alarmante. Les autorités du Kasaï ont réagi en envoyant leur ministre provincial de l’Intérieur pour participer aux assises à Dundo, siège des institutions de la province de Lunda Norte, afin de mettre en lumière cette situation préoccupante. Cependant, la présence de nombreux membres du conseil de sécurité provincial soulève des questions sur l’efficacité de cette initiative.
Le Kasaï en proie à l’insécurité
Depuis un certain temps, les rapports faisant état de la présence de militaires rwandais aux frontières du Kasaï et de l’Angola se multiplient. Cette infiltration a entraîné une augmentation de l’insécurité dans la région, mettant en danger la vie des habitants. Les autorités du Kasaï ont finalement décidé de prendre des mesures en envoyant leur ministre provincial de l’Intérieur pour participer aux assises à Dundo.
Des assises insuffisantes pour résoudre le problème
Bien que la participation du ministre provincial de l’Intérieur du Kasaï aux assises de Dundo soit un geste fort, il est légitime de se demander si cela sera suffisant pour résoudre le problème de l’infiltration des militaires rwandais. La présence de nombreux membres du conseil de sécurité provincial peut sembler impressionnante, mais il est important de se demander quelle sera leur réelle contribution à la résolution de cette crise.
La question du rapatriement des réfugiés
Outre la question de l’infiltration des militaires rwandais, les assises de Dundo abordent également la question du rapatriement des réfugiés congolais volontaires. Il est louable de voir que cette problématique est prise en compte, mais il est essentiel de s’assurer que des mesures concrètes seront prises pour faciliter leur retour et garantir leur sécurité.
La participation du ministre provincial de l’Intérieur du Kasaï aux assises de Dundo en Angola souligne l’urgence de la situation et la volonté des autorités provinciales de résoudre le problème de l’infiltration des militaires rwandais. Cependant, il est nécessaire de s’interroger sur l’efficacité réelle de cette initiative, notamment en raison de la présence de nombreux membres du conseil de sécurité provincial. Il est impératif que des mesures concrètes soient prises pour garantir la sécurité des habitants du Kasaï et faciliter le rapatriement des réfugiés congolais volontaires.
Emmanuel Tshingambu à Tshikapa