Dimanche 28 juillet 2024, une tragédie s’est produite sur le fleuve Congo, près de la ville de Kindu dans la province du Maniema en République démocratique du Congo (RDC). La baleinière ABC-BONOBO, remplie de passagers, a fait naufrage, entraînant la disparition de plusieurs personnes. Cet événement dramatique met en évidence les défis persistants du transport fluvial dans cette région d’Afrique centrale, où les conditions de navigation précaires mettent régulièrement en danger la vie des voyageurs.
Selon les informations recueillies par le site nos confreres d’élection-net.com, le naufrage serait survenu quelques minutes seulement après le départ de la baleinière du port central de Kindu. D’après les témoignages de rescapés, l’embarcation était surchargée de passagers et de caillasses, ce qui aurait contribué à sa perte d’équilibre et à son chavirement.
Le fleuve Congo, l’un des plus importants d’Afrique, est connu pour ses conditions de navigation difficiles, avec de nombreux rapides et courants violents. Le manque d’entretien des infrastructures portuaires et l’absence de mesures de sécurité adéquates pour les passagers sont également des facteurs aggravants qui favorisent ce type d’accidents tragiques.
Les autorités locales ont confirmé que plusieurs personnes sont portées disparues suite au naufrage de la baleinière ABC-BONOBO. Les familles des victimes présumées se sont rassemblées sur le site du drame, le beach Kambole, dans l’espoir de retrouver leurs proches.
Ce type d’accident fluvial n’est malheureusement pas rare en RDC. Selon les données de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), les noyades liées aux transports fluviaux représentent l’une des principales causes de décès non intentionnels dans le pays, avec une moyenne de 6 000 victimes par an.
La tragique de la baleinière ABC-BONOBO met une nouvelle fois en lumière l’urgence d’améliorer les conditions de sécurité du transport fluvial en RDC. Des investissements dans l’entretien des infrastructures portuaires, la formation des équipages et la sensibilisation des passagers sont nécessaires pour éviter de telles catastrophes à l’avenir. Au-delà des aspects techniques, ce drame souligne également la vulnérabilité des populations riveraines du fleuve Congo, qui dépendent de ces moyens de transport pour leurs déplacements et leur commerce. Des solutions durables doivent être trouvées pour garantir la sécurité et la mobilité de tous les usagers du fleuve.
La rédaction
