Au cœur de la RDC, dans le territoire de Rutshuru au Nord-Kivu, la Journée Internationale des enfants africains du 16 Juin est passée inaperçue, éclipsée par l’instabilité et la précarité qui règnent en maître. Selon certaines sources, plus de 100.000 enfants vivent dans des conditions déplorables dans divers camps de déplacés, suite aux conflits armés. Les carences alimentaires, médicales et éducatives sont leur lot quotidien.
Cette réalité alarmante n’a pas échappé à Aimé Mbusa Mukanda, un défenseur des droits humains dans cette région. Il déplore le silence de l’ONU et de son organe technique, l’UNICEF, face à cette crise humanitaire.
“Outre les massacres de Beni, la guerre du M23 a provoqué le déplacement massif de la population paisible de Rutshuru, dont 60% sont des enfants” dénonce Mukanda. Il estime que l’UNICEF, en tant qu’organisation chargée de la protection de l’enfant, devrait être la première à condamner l’agression Rwandaise et à pousser l’ONU à sanctionner le Rwanda et ses autorités militaires opérant sur le sol congolais.
Depuis novembre 2021, plus de 500 enfants ont perdu la vie, victimes de cette guerre d’agression, de bombardements, de balles perdues ou de conditions de vie déplorables dans les camps de déplacés. De plus, depuis la prise de Bunagana, les enfants, élèves et écoliers, sont victimes de deux années blanches, privés de toute forme d’éducation.
Le silence de l’ONU et de l’UNICEF face à cette tragédie est d’autant plus surprenant que la mission de ces organisations est précisément de protéger les droits des enfants et de promouvoir leur bien-être. Il est temps pour ces organisations de prendre leurs responsabilités et de s’engager de manière significative pour mettre fin à cette tragédie humanitaire.
Augustin Muhindo
