RDC – Environnement : l’espace Virunga dévasté, les défenseurs de droit de l’homme haussent le ton

Au moins cinq agglomérations clandestines ont été érigées en points de vente des braises et planchettes, fruit de la coupe de bois dans l’espace Kyavinyonge sur le littoral congolais du lac Edouard. Celà est une preuve que la guerre environnementale que subit la République Démocratique du Congo semble à ce jour de plus dangereuses.

Les organisations de défense de droit de l’homme et de protection de l’environnement qui multiplient leurs alertes ces derniers jours craignent le pire.C’est par exemple de la fédération des Comités des Pêcheurs individuels sur le lac Edouard qui parle d’un vaste terrain vide allant de Kakondo à Mabenga sur la Route Nationale kiwanja-kanyabayonga où le commerce qui détruit l’écosystème, coule à flot.

Josué Kambasu Mukura, cadre de cette structure renseigne que les conséquences sur la pêche et les ressources halieutiques restent incalculables.

«Lorsque l’on coupe démesurément les arbres, l’eau des pluies que les racines de ces arbres absorbaient, ruissèle jusque dans les frayeurs et crée des débordement dans les zones à concentration des poisson. Bien plus, quand on coupe les arbres, c’est la sécheresse qui s’ensuit et la forte chaleur conduit aux fortes pluies, détruisant les productions agricoles. La famine est donc dans les deux sens la conséquence logique de cette coupe criminelle d’arbres » analyse Josué Kambasu Mukura, Secrétaire Général de la FECOPEILE.

Après une énorme pression contre ce que cette Organisation appelle « Guerre environnementale » certain points de ventes érigés en petits villages seraient élagués le long de la Nationale Numéro 4, reliant le Chef-lieu de la Province à l’arrière-pays au Nord, cependant, ce constat semble loin de rassurer la fecopeile, présente sur le Lac Edouard. Elle pointe du doigt accusateur certains éléments des Forces Régionales de l’East African Coummunity déployés dans la région, de tremper dans cette mafia.

Loin d’enchanter les Etats Unis par exemple, Washington DC a, pour sa part, annoncé 16 août 2023 des sanctions contre certains fonctionnaires Congolais en raison de leur présumée implication dans des actes de corruption et de trafic illicite des espèces sauvages,
Une position qui enchante l’Ong Alerte Congolais pour la Défense de l’environnement et le Droit de l’Homme. Me Olivier Ndoole, en marge d’un procès judiciaire ouvert contre les auteurs présumés, en RDC, s’est constitué en partie civile contre des trafiquants illicites des espèces sauvages, en violation des textes sur la protection des aires classées dans le rang des Patrimoines mondiaux sous Gestion de l’UNESCO.

« L’ACEDH appelle le Département d’Etat des Etats-Unis à élargir les investigations et les sanctions sur la situation actuelle dans le Nord-Kivu , menaçant le Parc National des Virunga par les forces et groupes armés, les Forces Régionales EAC basées à Rutshuru et d’autres Officiels supposés impliqués dans des actes de corruption, complicité et trafic d’influence dans les actes de spoliation du Parc des Virunga à Nzulo, Pêcherie du Lac Edouard, Beni , Kilolirwe , Bwiza … », peut-on lire dans un récent communiqué de l’organisation.

Le Parc des Virunga, l’un de vielles réserves des espèces rares au Monde reste, de nos jours, sous menace, depuis la récente guerre du Mouvement du 23 mars. Des sources près la gestion du parc confient qu’il est actuellement difficile de mener à bien certaines activités liées, notamment à la surveillance des espèces et la lutte contre le braconnage et l’exploitation des essences végétales protégées.

Flavien MUHIMA

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