Kindu, 21 mars 2024 – Une décision controversée prise par le gouverneur intérimaire Afani Idrissa Mangala du Maniema a enflammé la société civile, déclenchant une tempête de protestations et de préoccupations quant à la préservation de la faune sauvage dans la région.
La tension monte alors que le gouverneur accorde un moratoire de 45 jours à l’Association des exploitants des perroquets pour évacuer les 400 perroquets qu’elle détient. Cette décision, prise le 18 mars dernier, a suscité un tollé parmi les défenseurs de l’environnement et les protecteurs des espèces en danger.
Me Stéphane Kamundala, président de la société civile du Maniema, a vivement condamné cette action, soulignant que le moratoire va à l’encontre de la Convention internationale sur le commerce des espèces en danger (CITES), un accord international crucial auquel la RDC est partie prenante. Il a averti que cette décision pourrait potentiellement déstabiliser tout le secteur de la conservation des animaux protégés en RDC.
La société civile du Maniema, exaspérée par cette situation, a publiquement exigé que le gouverneur annule sa décision, le mettant en garde contre les conséquences de ses actes. Me Kamundala a clairement indiqué que l’association considérerait le gouverneur comme “ennemi de la faune sauvage congolaise” s’il persistait dans cette voie.
De plus, la société civile a sollicité l’intervention du gouvernement central, appelant la ministre de l’Environnement à prendre des mesures immédiates pour protéger les perroquets du Maniema.
Face à cette controverse grandissante, l’avenir des perroquets et d’autres espèces en danger au Maniema reste incertain. Les défenseurs de l’environnement et les partisans de la conservation redoublent d’efforts pour sensibiliser le public et faire pression sur les autorités afin de préserver la richesse naturelle de la région.
La communauté internationale observe avec inquiétude l’évolution de cette situation, alors que les yeux du monde se tournent vers le Maniema, en attente d’une résolution qui garantira la protection et la préservation de sa faune exceptionnelle.
Cette décision du gouverneur a déclenché une crise environnementale majeure au Maniema, mettant en péril la riche diversité biologique de la région. Reste à voir si les appels à l’action seront entendus et si des mesures concrètes seront prises pour sauvegarder la faune sauvage congolaise, aujourd’hui plus que jamais menacée par des intérêts contradictoires.
Par Franck zongwe lukama
