Un partenariat stratégique pour la mobilité électrique entre la Zambie, la RDC et le Maroc

Le 9 décembre 2024, à Lusaka, la capitale zambienne, se deroule un atelier déterminant pour l’avenir de la mobilité électrique en Afrique. Cet événement marque le lancement de la deuxième phase d’un projet visant à développer des chaînes de valeur régionales pour la mobilité électrique, en partenariat entre le Maroc, la République Démocratique du Congo (RDC) et la Zambie. L’atelier se déroule dans le cadre d’un projet initié par le Bureau de la Commission Économique pour l’Afrique (CEA) en Afrique du Nord, avec pour objectif de positionner le continent africain comme un acteur central dans l’industrie mondiale des véhicules électriques et des batteries.

À l’ouverture des travaux, Crusivia Hichikumba, Secrétaire Permanent chargé de l’Investissement et de l’Industrialisation au ministère zambien du Commerce, de l’Industrie et des Échanges, a insisté sur les complémentarités entre les ressources et les expériences des trois pays partenaires. Selon lui, ces atouts pourraient permettre de développer des chaînes de valeur robustes dans la production de batteries et de précurseurs, essentielles pour la transition vers une économie verte et post-combustibles fossiles. “Nous sommes conscients que nous ne pouvons pas réaliser cette transformation seuls. Des partenariats stratégiques comme celui-ci sont cruciaux pour accélérer le développement de nos économies”, a-t-il déclaré.

Les enjeux sont considérables pour l’Afrique, où le secteur des transports, notamment les véhicules à essence et diesel, est responsable d’une part importante des émissions de gaz à effet de serre. La modernisation des infrastructures et le passage à la mobilité électrique représentent non seulement une réponse au défi climatique, mais aussi une opportunité pour stimuler l’innovation, créer des emplois et réduire la dépendance aux énergies fossiles.

Pour Marie Pascale Diatuka Malanda, Coordinatrice de l’Agence Congolaise de la Transition Écologique et du Développement Durable, le rôle de la RDC est central dans ce projet en raison de ses vastes ressources minérales, notamment le cobalt et le cuivre, éléments essentiels pour la production des batteries de véhicules électriques. “Nous devons réfléchir à la manière dont les trois pays peuvent synergiser leurs capacités techniques, partager des technologies et des connaissances, et adopter des pratiques industrielles vertes et sobres en carbone”, a-t-elle souligné.

La mise en valeur de ces ressources naturelles dans un cadre de durabilité est un enjeu majeur pour l’avenir économique de la RDC et de l’ensemble du continent africain. Le développement des chaînes de valeur locales permettrait de renforcer l’intégration régionale tout en répondant à la demande croissante de matériaux pour la transition énergétique mondiale.

L’atelier de Lusaka a également permis de poser les bases d’un cadre de partenariat solide pour le développement des chaînes de valeur de la mobilité électrique dans la région. Un des outils clés dans cette dynamique est la Zone de Libre-Échange Continentale Africaine (ZLECAf), qui constitue un levier pour harmoniser les politiques économiques et faciliter l’intégration régionale. Adam Elhiraika, Directeur du Bureau de la CEA en Afrique du Nord, a précisé que la ZLECAf pourrait être un catalyseur pour étendre les solutions de mobilité électrique à l’échelle continentale, favorisant ainsi la circulation des biens, des expertises et des capitaux.

Les représentants des secteurs public et privé des trois pays concernés auront ainsi l’opportunité de valider des cadres de partenariat et d’établir des projets communs pour faire face aux défis liés à la mobilité électrique en Afrique. Ce projet marque un pas vers un avenir plus vert et plus durable pour l’Afrique, avec un impact potentiel considérable sur l’économie, l’environnement et les sociétés du continent. La coopération entre la Zambie, la RDC et le Maroc pourrait bien être le modèle à suivre pour d’autres pays africains désireux de s’engager dans la transition énergétique mondiale.

Par kilalopress

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