Révolution Climatique en Afrique Centrale, Vers une Transparence Totale des Données Forestières

Les pays d’Afrique centrale doivent désormais publier régulièrement des données détaillées sur leurs émissions et absorptions de gaz à effet de serre. Depuis le 27 août, Brazzaville accueille une importante rencontre d’experts africains, réunis pour partager leurs expériences et améliorer l’élaboration des rapports biennaux de transparence (BTR). Cet échange vise à préparer la région pour la COP29 à Bakou, en Azerbaïdjan, en consolidant les pratiques de reporting et en renforçant la transparence climatique.

L’urgence climatique mondiale, accentuée par les effets dévastateurs du changement climatique, pousse les pays de la CEEAC à se conformer aux exigences de l’Accord de Paris. Cet accord impose aux États membres de publier régulièrement des données sur leurs émissions et absorptions de GES. L’objectif est de garantir une transparence totale et de permettre une évaluation précise des efforts réalisés pour réduire les émissions.

En Afrique centrale, où les vastes forêts du bassin du Congo jouent un rôle crucial dans la régulation du climat, la gestion des données forestières est particulièrement complexe. La déforestation, souvent due à l’agriculture et à l’exploitation illégale des ressources, impacte gravement les capacités d’absorption des GES par les forêts. La réunion de Brazzaville vise à combler les lacunes dans la collecte et le rapport de ces données essentielles, en fournissant un appui technique pour l’élaboration des rapports biennaux de transparence (BTR). La précision dans le suivi et la projection des émissions aura des répercussions directes sur les communautés locales, notamment les femmes rurales et les peuples autochtones. Ces groupes, qui dépendent largement des ressources naturelles pour leur subsistance, sont souvent les premiers touchés par les impacts négatifs de la déforestation et des changements climatiques. L’amélioration des pratiques de reporting pourrait mener à des politiques plus adaptées, offrant ainsi une protection accrue aux écosystèmes locaux et une meilleure résilience face aux changements climatiques.

La ministre du Développement durable, Arlette Soudan Nonault, a souligné que les Contributions déterminées au niveau national (CDN) ne se contentent pas de viser une réduction des émissions, mais servent également de modèles pour stimuler les économies locales et améliorer la qualité de vie. Cette vision intégrée est cruciale pour transformer les défis environnementaux en opportunités de développement durable.

Cette réunion de Brazzaville représente un tournant significatif pour la CEEAC en matière de transparence climatique et de gestion durable des ressources. En consolidant les capacités locales et en partageant les meilleures pratiques, cet événement prépare les pays de la région à soumettre leurs BTR dans les délais impartis et à renforcer leur engagement envers les objectifs climatiques mondiaux. À l’approche de la COP29, les progrès réalisés lors de cette rencontre pourraient bien ouvrir la voie à une gestion plus efficace des ressources naturelles, tout en améliorant les conditions de vie des populations les plus vulnérables.

Kilalopress

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