La République démocratique du Congo (RDC) franchit une nouvelle étape dans la lutte contre la déforestation grâce à un financement de 5,5 millions de dollars octroyé par l’Allemagne. Ce soutien, mis en œuvre en partenariat avec l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), vise à restaurer les écosystèmes forestiers dégradés du pays et à renforcer la résilience des communautés rurales face aux impacts du changement climatique.
Ce projet s’inscrit dans le cadre de l’initiative panafricaine AFR100, qui ambitionne de restaurer 100 millions d’hectares de terres dégradées sur le continent d’ici 2030. En RDC, le programme cible des solutions concrètes pour un développement plus durable, en mettant en avant la reforestation, l’agriculture familiale et la gestion durable des ressources naturelles.
L’accord officiel, signé entre la FAO et le ministère congolais de l’Environnement et du Développement durable, marque un engagement fort des autorités congolaises en faveur de la préservation des forêts, véritable pilier écologique et économique du pays. Le projet, déjà amorcé à Lubumbashi en janvier, puis à Kinshasa en février, entre dans sa phase opérationnelle dans la province du Haut-Katanga. Il repose sur quatre axes principaux : l’amélioration des politiques environnementales, l’implication active des communautés locales, l’innovation technique, et un système participatif de suivi et d’évaluation des résultats.
Au cœur de ce programme : les populations locales. Le projet entend faire de ces communautés les principaux acteurs de la transition écologique. À travers la création de chaînes de valeur autour des produits forestiers et agricoles durables, l’initiative vise non seulement à restaurer les paysages, mais aussi à stimuler l’économie locale. Cette approche inclusive permet également de renforcer la gouvernance environnementale à l’échelle locale et de promouvoir une gestion partagée des ressources naturelles. En impliquant les habitants dans le suivi des actions menées, le programme favorise une plus grande transparence et une meilleure appropriation des résultats.
La RDC n’est pas seule dans cette démarche. Le Kenya, Madagascar, le Malawi, le Togo et la Tanzanie participent également à ce programme régional. Ensemble, ces pays forment un front commun contre la dégradation des terres et la perte de biodiversité. À travers cette initiative, la FAO et ses partenaires cherchent à conjuguer protection des écosystèmes et développement humain, en démontrant qu’il est possible de faire coexister progrès économique et conservation de l’environnement.
Ce partenariat germano-congolais illustre la montée en puissance des alliances internationales pour la préservation des forêts africaines, qui jouent un rôle crucial dans la régulation climatique à l’échelle mondiale. Un pas de plus vers une transition écologique inclusive et durable.
Par kilalopress
