Dans une démarche visant à assurer une meilleure transparence et une gestion rigoureuse des fonds publics, Ève Bazaïba, ministre de l’Environnement et du Développement durable de la République Démocratique du Congo, a récemment lancé un appel à l’ensemble des organisations ayant bénéficié du financement du Fonds Forestier National (FFN). Ces entités doivent soumettre leurs rapports d’activités ainsi que leurs bilans financiers d’ici le 18 mars 2025.
La demande concerne principalement les Associations sans but lucratif, les ONG, ainsi que les entités privées qui ont reçu des financements dans le cadre des projets de reboisement et de restauration du couvert forestier entre janvier 2021 et décembre 2024. Cette initiative intervient dans un contexte de réorganisation et de renforcement de la gestion des ressources publiques dédiées à la préservation de l’environnement. Le ministère de l’Environnement a précisé que cette exigence s’inscrit dans un cadre plus large de contrôle et de suivi des projets financés par le FFN. À cet égard, des vérifications sur terrain seront menées dès le 25 mars 2025 pour s’assurer de la bonne exécution des activités de reboisement dans toutes les provinces concernées.
La suspension du Directeur national du FFN, Honoré Mulumba Kalala, alourdit un peu plus le climat entourant cette gestion des fonds forestiers. Les raisons de cette suspension restent floues, mais elle intervient alors que la question de l’efficacité des projets de reboisement reste cruciale face aux défis environnementaux croissants en RDC.Ce rappel à l’ordre de la ministre Ève Bazaïba s’inscrit dans une politique plus large de contrôle renforcé de l’utilisation des fonds publics alloués aux projets environnementaux. En effet, la RDC, un des pays les plus riches en ressources naturelles au monde, fait face à une déforestation accélérée. Le gouvernement entend garantir que les financements dédiés au reboisement servent effectivement à atteindre les objectifs de restauration des écosystèmes forestiers du pays, tout en répondant aux attentes des bailleurs de fonds internationaux.
Les ONG et autres bénéficiaires de ces financements sont désormais dans l’obligation de rendre des comptes, et leur capacité à présenter des rapports clairs et détaillés sera scrutée de près. Les autorités congolaises, conscientes de la nécessité d’améliorer la gestion des projets environnementaux, souhaitent éviter tout gaspillage ou mauvaise gestion des fonds destinés à la protection des forêts. À compter du 25 mars 2025, des équipes de contrôle se rendront sur le terrain dans les différentes provinces où les financements ont été alloués. Cette mesure vise à vérifier la réalité des projets de reboisement, en s’assurant que les actions de restauration du couvert forestier soient bien mises en œuvre conformément aux engagements pris. Ce suivi permettra également d’évaluer l’impact des projets sur la biodiversité et sur les communautés locales.
Avec cette initiative, le gouvernement congolais entend rassurer les citoyens et les partenaires internationaux sur la gestion rigoureuse des financements publics, tout en cherchant à garantir des résultats concrets dans la lutte contre la déforestation, un fléau qui menace gravement les écosystèmes du pays. Cette démarche de la ministre Ève Bazaïba est un signal fort en faveur de la transparence et de la rigueur dans la gestion des fonds publics. À un moment où la RDC cherche à renforcer sa coopération avec les partenaires internationaux en matière de lutte contre le changement climatique et de préservation des forêts, ce type de contrôle et de responsabilité semble indispensable pour maintenir la crédibilité du pays dans les forums environnementaux mondiaux.
Les acteurs de la société civile et les ONG devront se préparer à répondre de manière claire et précise aux exigences du gouvernement. D’ici le 18 mars 2025, les rapports demandés devront non seulement témoigner des résultats obtenus dans les projets de reboisement, mais aussi démontrer que chaque centime des fonds alloués a été utilisé de manière transparente et efficace.
Par kilalopress
