RDC : FFN en pleine tempête – Mulumba Kalala et la présidence s’affrontent dans un duel de pouvoir rocambolesque

Ce vendredi 31 octobre 2025 restera gravé dans les annales du Fonds Forestier National (FFN) comme un jour où la bureaucratie congolaise a frôlé le grotesque. À midi, Honoré Mulumba Kalala, l’ancien directeur général suspendu, croyait tenir sa revanche. Une cérémonie de remise et reprise avait été organisée, sous les applaudissements feutrés des cadres et partenaires conviés, autour d’un document qui semblait officiel : un arrêté ministériel annonçant sa réhabilitation.

L’illusion a duré quelques heures à peine. En soirée, la RTNC a balayé tous les espoirs de Mulumba Kalala en diffusant l’ordonnance présidentielle nommant un nouveau directeur général. En un instant, le héros du jour est redevenu un ex-DG, humilié sur fond de faux papier et de manœuvres internes.

Le décor de ce feuilleton est celui d’une institution stratégique : le FFN gère la forêt congolaise, ses reboisements, son aménagement et la conservation d’un capital naturel crucial. Mulumba Kalala avait été suspendu pour des « irrégularités graves » : budgets non validés, antenne provinciale ouverte sans autorisation, et des critiques persistantes sur sa gestion jugée « calamiteuse ». Malgré cela, il a tenté un retour spectaculaire, se présentant en victime courageuse, promettant un « nouvel élan » pour l’institution.

Mais le scénario parfait a rapidement viré au fiasco. Entre le faux arrêté diffusé à midi et l’ordonnance présidentielle lue en soirée, c’est un conflit de légitimité qui s’est installé, jetant le doute sur la crédibilité du FFN et sur la gouvernance des ressources forestières en RDC. Qui est derrière cette tentative de réhabilitation ? Comment un document ministériel non validé a-t-il pu circuler au cœur de l’institution ? Et surtout, quel signal envoie l’État congolais à ses partenaires et financiers déjà inquiets pour la transparence et la bonne gestion ?

Les enjeux sont énormes : restaurer la confiance, clarifier la situation juridique et éviter que le FFN, outil stratégique pour la préservation des forêts congolaises, ne devienne le théâtre de rivalités politiques et de pratiques douteuses. Le duel entre Mulumba Kalala et la présidence n’est pas qu’un simple clash administratif, c’est un signal alarmant : la gestion des ressources naturelles en RDC reste un terrain miné, où les jeux de pouvoir et les coups de théâtre peuvent mettre en péril l’intérêt national.

La suite de cette affaire sera cruciale. Pour Mulumba Kalala, elle déterminera s’il peut rebondir ou s’il restera l’homme du faux arrêté. Pour la nouvelle direction, il s’agira de transformer le chaos en autorité, et pour la RDC, de prouver que la gouvernance de ses forêts ne sera pas sacrifiée sur l’autel des ambitions personnelles.

Par kilalopress

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