RDC : Clôture à Kinshasa de l’atelier sur la politique forestière inclusive dans le Bassin du Congo avec la voix des communautés locales et de la société civile

Kinshasa, le 24 avril 2025 — C’est dans une atmosphère studieuse et engagée que s’est clôturé, ce mercredi, l’atelier de compilation des informations relatives au Panorama des politiques forestières dans le Bassin du Congo, avec un accent particulier sur les droits de tenure forestière, foncière et d’usage des ressources naturelles des communautés locales et peuples autochtones (PACL).

Organisé par le Groupe de Travail Forêts (GTF), avec l’appui de Right Resources Initiative (RRI) et la collaboration de plusieurs acteurs institutionnels et de la société civile, cet atelier marque une étape charnière dans le processus d’élaboration de la nouvelle politique forestière de la République Démocratique du Congo. Durant deux jours intenses – les 23 et 24 avril – dans les locaux du GTCRR à Kinshasa, les échanges ont porté sur un sujet aussi technique que fondamental : comment les législations forestières des pays du Bassin du Congo prennent-elles en compte les droits des communautés locales, notamment en matière de tenure foncière, d’accès aux ressources et de gouvernance territoriale ? Cette revue documentaire comparative, amorcée lors d’un séminaire préalable début avril, a servi de socle aux travaux de groupe et aux discussions approfondies.

Mais au-delà des matrices et des mots, ce qui ressort, c’est un souffle. Celui d’une volonté politique et sociale de rompre avec une approche descendante de la gestion forestière. Plusieurs interventions ont mis en avant l’urgence d’un changement de paradigme : intégrer systématiquement les femmes, les jeunes, et surtout les peuples autochtones dans les processus décisionnels, car ils ne sont pas seulement les premiers affectés par les politiques forestières, ils en sont aussi les premiers gardiens. L’atelier n’a pas ignoré les grands enjeux contemporains : changement climatique, érosion de la biodiversité, valorisation des services écosystémiques et défis de la gouvernance environnementale. Il a été souligné que la reconnaissance des droits fonciers coutumiers n’est pas seulement un impératif moral ou juridique, mais un levier puissant d’efficacité écologique. Une gouvernance forestière inclusive, c’est aussi une forêt mieux protégée, plus résiliente et au service de tous. Si la RDC entend jouer un rôle moteur dans la transition écologique et la gouvernance durable des ressources naturelles en Afrique centrale, elle ne peut plus ignorer l’expérience des autres pays du Bassin du Congo ni la voix de ses propres communautés. Cet atelier en est une preuve éclatante : les solutions existent, les expertises locales aussi. Il reste à transformer cet effort collectif en décisions concrètes. Et vite. Car la forêt n’attend pas.

Par kilalopress

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