Dingi, 30 décembre 2024 – Dans une démarche exemplaire de transparence et d’inclusivité, la communauté de Balanga, située en territoire de Kailo (province du Maniema), a officiellement adhéré au nouveau Mécanisme de Gestion des Plaintes (MGP) mis en place dans le cadre du Parc National de la Lomami. Cette initiative a été saluée par un large éventail de leaders communautaires, autorités coutumières et étatiques, ainsi que par des représentants des femmes, des jeunes et des peuples autochtones pygmées. La rencontre, qui s’est tenue le 30 décembre à Dingi, visait à vulgariser ce mécanisme et à renforcer les liens de collaboration entre les communautés locales et l’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature (ICCN).
Le Mécanisme de Gestion des Plaintes (MGP) s’inscrit dans une volonté d’améliorer la gestion des conflits et des litiges liés à la conservation du Parc National de la Lomami. L’objectif est de créer un espace où les communautés peuvent faire entendre leurs préoccupations tout en maintenant un dialogue constructif avec les autorités responsables de la conservation. Les participants ont exprimé leur satisfaction quant à cette nouvelle approche, estimant qu’elle venait renforcer leur collaboration avec l’ICCN. Ce mécanisme, qui a été conçu pour répondre de manière efficace et équitable aux plaintes des populations locales, témoigne de l’engagement des acteurs environnementaux à faire de la conservation une priorité partagée. Il s’agit non seulement de préserver la biodiversité, mais aussi de garantir que les droits et les préoccupations des communautés locales soient entendus et pris en compte.
À l’issue de cette séance de vulgarisation, un comité local de gestion des plaintes a été mis en place. Ce comité, composé de membres représentatifs des différentes composantes de la communauté, aura pour mission de collecter et de traiter les plaintes tout en assurant une sensibilisation continue auprès des habitants sur le fonctionnement du mécanisme. Les membres du comité incluront également des moniteurs communautaires chargés de diffuser l’information et d’expliquer aux habitants comment recourir au MGP en cas de litiges. Il est important de noter que l’axe Dingi-Bafundo, une zone pilote de la gestion du parc, a été choisi pour l’expérimentation initiale de ce mécanisme. Ce choix stratégique permettra d’évaluer son efficacité avant d’envisager son déploiement à plus grande échelle, dans les autres provinces touchées par le parc, à savoir la Tshopo et le Sankuru.
La mise en place de ce mécanisme s’inscrit dans une dynamique de gouvernance participative, essentielle pour assurer une gestion durable du Parc National de la Lomami. En impliquant les communautés locales dans la gestion de leurs propres affaires, et en leur fournissant un outil concret pour résoudre leurs différends de manière pacifique et équitable, ce mécanisme renforce la légitimité des actions de conservation tout en créant un environnement de confiance. Les leaders communautaires, tant coutumiers qu’étatiques, ont salué cette initiative, qui montre qu’il est possible de concilier la conservation de la nature et le respect des droits des communautés humaines qui y vivent. Cela reflète un modèle de gestion plus respectueux et plus intégré, qui pourrait inspirer d’autres projets de conservation en République Démocratique du Congo et au-delà.
Le Parc National de la Lomami, avec sa biodiversité exceptionnelle, joue un rôle crucial dans la protection des écosystèmes de la région. Cependant, sa gestion nécessite une coopération étroite avec les communautés environnantes pour qu’elles puissent également bénéficier de la conservation des ressources naturelles. Le Mécanisme de Gestion des Plaintes représente un pas significatif dans cette direction, en permettant aux populations locales de participer activement à la gestion du parc tout en assurant une gestion plus juste et transparente des conflits. Ce mécanisme illustre une avancée importante pour la gestion participative des aires protégées et la gestion des ressources naturelles en RDC, offrant une nouvelle dynamique de collaboration entre les autorités, les communautés locales et les institutions de conservation.
Par kilalopress