L’armement est devenu un fléau mondial après la pandémie de Covid-19, avec des tensions géopolitiques accrues et une prolifération des armes dans les régions en conflit notamment dans plusieurs pays africains.
Les événements récents tels que l’offensive Russe en Ukraine et les tensions entre le Rwanda et la RDC illustrent les conséquences de la prolifération des armes et de la militarisation. Dans cet article, nous analyserons les impacts de cette situation sur la vie des populations, les économies des pays ainsi que l’avenir des générations futures.
Clovis Mutsuva, l’un des militants du mouvement citoyen Lutte pour le Changement (LUCHA), pense que les Etats s’intéresse au marcher des armes pour se faire respecter. Il encoure la RDC, agressé par le Rwanda à faire autant pour arriver à être respecté par ses agresseurs.
«Celui qui veut la paix prépare la guerre et pour préparer la guerre, il faut acheter des armes, voilà pourquoi les différents États achètent des véritables armes pour intimider tout ceux qui peuvent venir en agresseurs. La Russie avait belle et bien préparer cette guerre, parce qu’elle savait qu’un jour, il lancera des offensives contre plusieurs États en commençant par l’Ukraine. Poutine a fait trembler le monde parce que, il a des armes. La RDC, commence à s’approprier des armes pour que nous soyons respecter par nos agresseurs. (..). J’encourage la RDC, a acheter des armes pour que nous soyons respecter, cependant, des armes de guerres, elles mêmes ne suffisent pas, il faut aussi avoir des hommes patriotes, qui sont prêts à mourir pour la nation. Au Nord-Kivu, en Afrique, nous avons vraiment besoin des armes pour être respecté» a déclaré Clovis Mutsuva, l’un des militants de la LUCHA/Beni.
Impact sur la vie des populations.
La prolifération des armes et la surmilitarisation ont des conséquences dévastatrices sur la vie des populations. Les conflits armés entraînent des pertes en vies humaines, des blessures et des traumatismes psychologiques. De plus, ils provoquent des déplacements massifs de populations, engendrant des crises humanitaires.
Par exemple, en Ukraine, l’offensive russe a provoqué des milliers de morts et de blessés, ainsi que le déplacement de plus de deux millions de personnes. En Afrique, les tensions entre le Rwanda et la RDC ont entraîné une recrudescence des violences dans la région des Grands Lacs, avec des conséquences dramatiques pour les populations locales. En avril et en mai, après le retrait du M23 de Kishishe, Human Rights Watch, citant les victimes interviewées parle de 14 fosses communes, identifiées.
Impact sur les économies des pays.
Les conflits armés et la surmilitarisation ont également des effets délétères sur les économies des pays concernés. Les investissements publics sont détournés vers le secteur militaire, au détriment d’autres secteurs vitaux tels que la santé, l’éducation ou les infrastructures. De plus, les conflits entraînent une destruction des infrastructures, une réduction des investissements étrangers et une augmentation des dépenses de sécurité.
Au Mali et en Afrique du Sud, par exemple, le sentiment anti-français a conduit à des tensions politiques et économiques, avec des répercussions sur les investissements étrangers et la coopération économique. Paluku Kamabu, un des jeunes actifs en ville de Beni, cadre du mouvement Lisanga Pona Congo Ya Sika (LPKS), pense lui le contraire. Selon lui, les armes n’apporte pas toujours des solutions. Il invite les Etats africains à se méfier du marché mondial des armes qui du reste appauvris les nations africaines et privilégiez la voix pacifique dans l’unité pour former une «Afrique fort Unie et prospère».
Concernant les conséquences, cet acteur de Lisanga PONA Congo ya Sika, pense que l’Occident vend des armes en Afrique, particulièrement en RDC, pour vouloir nous diviser afin que nous ne puissions pas un jour nous unir. Par exemple, le Génocide du Rwanda, des puissants États sont venus distribuer des armes aux deux communautés Tutsi et Hutu, au Rwanda pour que la haine règne. Mais ça sera , une joie de voir les africains s’unir pour être fort et devenir une Afrique puissante pour faire face à l’occident et même les Etats Unies. Toutes les armes que nous utilisons aujourd’hui en Afrique, en RDC, proviennent de l’occident, l’Asie, elles ont été fabriquées pour faire souffrir l’homme noire. La RDC, a toutes les richesses voulues par des pays voisins, cependant nous devons nous unir pour ne pas tout perdre à ce rythme. Nous ne profitons pas vraiment de la guerre, les armes qui sont vendues par tout au monde ne nous aide pas suffisamment. Je pense que les Etats doivent privilégiez la voix pacifique , car aucune guerre au monde s’est gagnée rien que par des armes. Au lieu d’acheter des armes privilégions la voix pacifique car en achetant des armes tout le monde peut aussi acheter et rivaliser avec n’importe qui. Nous devons être unis et nous mettre autour d’une même table pour avoir la paix. Nous devons nous dire que sommes tous africains et que nous n’avons pas intérêt à se faire mutuellement du mal.» a déclaré à KilaloPress.net, Kamabu Paluku.
Impact sur l’avenir des générations futures.
La prolifération des armes et la surmilitarisation compromettent l’avenir des générations futures. Les enfants et les jeunes sont particulièrement vulnérables aux violences et aux déplacements forcés. De plus, l’accès à l’éducation et aux soins de santé est souvent limité dans les zones de conflit, ce qui nuit au développement des compétences et au bien-être des jeunes générations.
En RDC, par exemple, l’implication du M23 du Rwanda a entraîné une recrudescence des violences et des déplacements, affectant l’accès à l’éducation et aux soins de santé pour les enfants et les jeunes. De même, en Ukraine, le conflit armé a gravement perturbé la scolarité de nombreux enfants et jeunes.
Solutions pour limiter la surmilitarisation et la prolifération des armes.
Pour limiter la surmilitarisation et la circulation des armes dans les zones de conflit en Afrique, Paluku Kamabu, penses qu’il est nécessaire de renforcer la coopération internationale et de promouvoir des alternatives pacifiques.L’opinion internationale doit également être consciente de sa responsabilité dans cette question et œuvrer pour prévenir la prolifération des armes et la surmilitarisation des peuples du monde. Des actions telles que le renforcement des mécanismes de contrôle des armes, le soutien aux processus de désarmement, démobilisation et réintégration (DDR) et la promotion de la diplomatie et du dialogue peuvent contribuer à atténuer les impacts négatifs de l’armement sur les populations, les économies mais aussi l’avenir des générations futures, conclut-il.
La rédaction