Le ministère de l’Emploi, Travail et Prévoyance sociale, en collaboration avec l’Institut National de Préparation Professionnelle (INPP), a lancé ce lundi 21 octobre à Kinshasa un séminaire-atelier sur la formalisation des métiers liés à l’environnement et au développement durable. Cette rencontre, prévue jusqu’au 23 octobre, vise à doter la République démocratique du Congo d’un programme officiel de formation dans les métiers dits « verts ».
Selon Idris Mufuka Kudiye, sous-directeur chargé de la formation professionnelle à l’INPP et expert en management des systèmes énergétiques et énergies renouvelables, cette initiative découle d’une prise de conscience nationale :
« Lors des dernières assises sur la connaissance et la formation, il a été clairement établi que les métiers verts doivent désormais être reconnus, structurés et enseignés pour répondre aux défis environnementaux et énergétiques du pays », explique-t-il.
L’enjeu est de taille. Dans un contexte marqué par la crise climatique, la déforestation, et la montée des risques environnementaux, la RDC cherche à créer un cadre professionnel pour les filières écologiques : gestion des déchets, énergies renouvelables, assainissement, agriculture durable ou encore efficacité énergétique. Durant trois jours, le séminaire réunit des acteurs clés du secteur : représentants du gouvernement, organisations non gouvernementales, entreprises, experts et membres de la société civile. Ensemble, ils plancheront sur la reconnaissance officielle des métiers verts et la définition de programmes de formation adaptés aux réalités locales.
Pour l’INPP, cette démarche s’inscrit dans sa mission de contribuer au développement économique et social par la formation professionnelle.
« Il est urgent de donner aux jeunes Congolais les compétences nécessaires pour travailler dans les secteurs porteurs d’avenir, tout en protégeant notre environnement », souligne M. Mufuka. À travers cette initiative, le gouvernement congolais espère poser les bases d’une économie verte inclusive, capable de créer des emplois durables et de renforcer la résilience du pays face aux défis climatiques.
Par kilalopress