Watsa – La population du village Oruaba, situé à plus de 20 kilomètres du centre de négoce de Moku, en chefferie Mari-Minza, est en détresse. Depuis plusieurs jours, des éléphants en divagation ravagent les champs, détruisant les cultures et mettant en péril la subsistance des agriculteurs. Cette situation, qui ne cesse de s’aggraver, suscite une profonde inquiétude au sein de la communauté.
Les pachydermes, actuellement visibles dans le groupement Bugutali, ont causé d’importants dégâts, notamment sur les plantations de manioc et autres cultures vivrières essentielles à la survie des ménages. Pris de panique, les paysans redoutent non seulement la perte de leurs récoltes, mais aussi les risques pour leur sécurité.
« La vie devient difficile pour nous ici. La présence de ces animaux nous menace, et leur nombre ne cesse d’augmenter ces derniers jours. Lorsqu’ils traversent nos champs, ils détruisent nos cultures. C’est tout ce qui nous permet de nourrir nos familles, et maintenant nous sommes en danger. Nous appelons les autorités à intervenir d’urgence, car la situation devient de plus en plus inquiétante », témoigne un agriculteur au micro d’une radio locale.
Face à cette crise, la population en appelle à l’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature (ICCN) afin qu’il prenne des mesures urgentes pour refouler ces éléphants vers leur habitat naturel. Toutefois, les précédentes tentatives des écogardes du Parc National de la Garamba pour contenir ces déplacements n’ont pas encore donné les résultats escomptés.
Cette situation met en lumière un défi récurrent dans plusieurs provinces du pays : la cohabitation parfois difficile entre les activités humaines et la faune sauvage. Si la protection des éléphants demeure une priorité pour la conservation de la biodiversité, elle ne doit pas se faire au détriment des communautés locales dont les moyens de subsistance sont en jeu. Une réponse concertée entre les autorités, les organisations de conservation et les populations locales est désormais indispensable pour trouver une solution durable à cette crise.
Par kilalopress