Le 26 décembre 2024, la situation dans la province du Haut-Uele atteint un point critique. La société minière Kibali gold mine, avec la complicité du gouverneur Jean Bakomito, orchestre une véritable guerre économique contre les populations locales. Sous prétexte de réinstallation forcée et de développement, cette entreprise bafoue les droits fondamentaux des habitants de territoires comme Ouatcha, Kibali, MandraMandra, Mege, et Bandaï.
Depuis plusieurs années, Kibali gold mine, spécialisée dans l’exploitation aurifère, multiplie les exactions contre les populations locales. En collaboration avec le gouvernement provincial, la compagnie a lancé un vaste projet de délocalisation de plusieurs villages pour faciliter l’accès aux terres convoitées. Au lieu de respecter les droits des habitants et de les indemniser, Kibali s’est livrée à un véritable pillage des biens et à des destructions massives.
Plus de 25 ménages ont été forcés de fuir leurs habitations sous les menaces des militaires, envoyés par le gouverneur Jean Bakomito pour soutenir cette entreprise. Les maisons, les récoltes et les biens de valeur ont été détruits ou emportés, contraignant les habitants à se réfugier dans les forêts voisines pour échapper à la répression. L’impunité dont bénéficie Kibali Mining est directement liée au soutien actif du gouverneur du Haut-Uele, Jean Bakomito. Ce dernier a non seulement autorisé cette violence mais a activement encouragé les agissements de la société minière, émettant des ordres directs aux militaires pour réprimer les habitants.
Bakomito, juriste de formation, semble avoir oublié les principes de l’État de droit. Des rumeurs persistantes suggèrent même que le gouverneur cousin serait le cousin a Corneil Nanga de l’Alliance des Forces du Congo (AFC), une faction soutenue par le Rwanda et liée au M23. En cette dqte du 26 decembre 2024 les rapports font état de violences physiques indescriptibles, incluant des tortures et des exécutions extrajudiciaires. Un cas particulièrement choquant est celui d’une jeune femme enceinte de 8 mois ayant perdu son enfant suite aux violences infligées par les militaires.
Les populations locales, qui réclamaient un dialogue pour trouver une solution pacifique, se sont vues systématiquement ignorées. Leurs demandes de compensation, de réinstallation digne et de respect de leurs droits fonciers ont été balayées d’un revers de main. Suite aux événements tragiques du 26 décembre 2024, la population du Haut-Uele se tourne vers le Ministère de l’Intérieur, de la Sécurité et des Affaires coutumières, dirigé par Jacquemain Shabani Lukoo. Les victimes et leurs représentants demandent instamment à M. Shabani de prendre en charge ce dossier urgent et de mener une enquête approfondie sur les exactions commises par Kibali gold mine avec la complicité présumée du gouverneur Jean Bakomito. L’Association Nationale des Victimes du Congo (ANVC) tout en relayant ces appels à la justice. Elle exhorte le ministre Shabani à agir rapidement pour : mettre fin immédiatement aux déplacements forcés et aux violences contre les populations locales; enquêter sur les allégations de collusion entre le gouverneur Bakomito et Kibali gold mine. Assurer la protection des habitants déplacés et faciliter leur retour en toute sécurité; établir un mécanisme de compensation équitable pour les victimes et enfin poursuivre en justice les responsables de ces actes de violence et d’expropriation illégale.KilaloPress a tenté de contacter le gouverneur de la province du Haut-Uele, Jean Bakomito, afin d’obtenir sa version des faits concernant cette situation, ainsi que la société Kibali, mais ces efforts sont restés vains. Aucune réponse n’a été reçue à ce jour, laissant place à des interrogations sur le silence des parties concernées.
La rapidité et l’efficacité de la réponse du Ministère seront cruciales pour prévenir une aggravation de cette crise humanitaire et rétablir l’état de droit dans la province du Haut-Uele. Pour que le Congo avance vers une véritable réconciliation et un développement durable, ces pratiques scandaleuses doivent cesser. Les ressources naturelles du pays ne doivent pas servir à enrichir quelques-uns au détriment de la majorité. La justice apparaît comme la seule voie possible pour un futur où les droits de l’homme sont respectés et protégés.
Par Franck zongwe lukama