Dans l’attente d’une paix négociée en République Démocratique du Congo, une réunion cruciale a lieu à Goma ce mercredi, rassemblant des acteurs clés tels que le facilitateur Uhuru Kenyatta, Bemba et Nyamwisi. Ils se réunissent pour “négocier la paix”, un terme qui, au fil du temps, est devenu plus synonyme de concessions que de résolutions durables. Les chiffres des violations des droits de l’homme dans la région restent alarmants, soulignant l’échec des négociations précédentes.
Selon une source sécuritaire, les discussions porteront principalement sur la mission de la force régionale de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) et sur le pré-cantonnement des rebelles du M23. Mais, peut-on vraiment négocier la paix avec ceux qui contestent leur cantonnement ? N’est-ce pas là une concession de trop ?
Le terme “négocier la paix” semble être devenu une formule de politesse diplomatique plutôt qu’une véritable stratégie pour mettre fin aux conflits. Toutefois, l’ironie est que pendant que les puissants se rassemblent autour de tables rondes pour “négocier la paix”, les gens ordinaires continuent à souffrir des conséquences de leur incapacité à résoudre effectivement ces conflits.
Selon certains analystes congolais vivants dans la partie Est; Les négociations de paix ont toujours été considérées comme le moyen ultime de résoudre les conflits. C’est un concept qui suggère une solution pacifique, une fin civilisée aux différends qui ont souvent causé des ravages dans la société. Mais est-ce vraiment si simple ? Est-ce que le terme “négociation de paix” a vraiment le pouvoir de mettre fin à la violence et de restaurer l’harmonie ?
Négocier la Paix ou négocier la Concession ?
Prenons l’exemple de Goma, en République démocratique du Congo, où des acteurs clés se rassemblent pour négocier la paix. Cependant, ces négociations ont-elles vraiment abouti à des résolutions durables ? Ou sont-elles devenues synonymes de concessions plutôt que de solutions de paix durables ?
Violations des Droits de l’Homme : Des Statistiques Alarmantes
La RDC est l’un des pays les plus touchés par les violations des droits de l’homme. En 2020, le Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’homme a documenté 5 127 violations des droits de l’homme, soit une moyenne de 14 violations par jour.Tous ceci sans parler du rapport fait par les experts de l’ONU. Ces chiffres sont alarmants et soulèvent une question essentielle : est-ce vraiment utile de négocier avec des rebelles qui contestent leur cantonnement ?
Vers une Reconsidération des Stratégies
Le concept de négociation de la paix peut sembler être un mirage diplomatique. Un beau rêve qui, en réalité, cache une réalité beaucoup plus sombre. Il est temps de repenser nos stratégies pour parvenir à des solutions durables et équitables.
Négocier la paix ne devrait pas signifier faire des concessions qui ne font qu’alimenter le cycle de la violence. C’est un processus qui devrait impliquer l’instauration de la justice, le respect des droits de l’homme et la promotion de l’égalité.
La paix n’est pas juste une affaire de diplomatie. C’est une question de justice, d’équité et de respect mutuel. Il est temps que nous repensions à ce que signifie réellement “négocier la paix”. Alors que nous espérons une issue positive de la réunion de Goma, certains congolais vont a se demander : jusqu’à quand devrons-nous tolérer cette farce de négociation de la paix ? Ne serait-il pas temps de repenser notre approche de la résolution des conflits et de chercher des solutions plus durables et plus équitables ?
