La question de la spoliation des différents espaces publics de l’État en ville de Beni, au Nord-Kivu, fait encore réagir. La dernière réaction est celle du député nationale élu du territoire de Beni, Kambale Musavuli Vaghumawa Eli, qui a adressé une lettre au ministre des affaires foncières.
Dans cette correspondance dont une copie est parvenue à Kilalopress.net, ce vendredi 12 Avril 2024, le député nationale préconise la mise en place d’une commission Ad hoc d’enquête minutieuse afin d’inventorier tous les biens immobiliers de l’État et de connaître leur situation actuelle. Le député élu du territoire qui vivait en ville de Beni, s’est ainsi exprimé pour attirer l’attention du ministre sur la spoliation présumée des espaces publics tel que rapporté par plusieurs structures locales.
En effet, si l’on en croit, la lettre ouverte adressée au gouverneur militaire, le général major Peter Chirimwami, écrite conjointement par plusieurs structures locales dont la coordination de la société civile urbaine, le conseil urbain de la jeunesse et l’Asbl Kyaghanda -Yira, sur la gestion du maire policier de la ville, daté du 19 Mars 2024 dernier, plusieurs terrains de l’État ont été spoliés.
Il s’agit notamment de l’espace de la salle des mamans, la cours de la résidence officielle du commandant de la PNC/Beni-ville, la belle face de l’aumônerie protestante dans la concession du camp policier abritant actuellement un bâtiment du type commercial, les côtés sud et ouest du centre hospitalier de la police qui connaissent la construction d’un bâtiment au modèle commercial, la résidence officielle du maire adjoint de Beni, l’espace qui devrait abriter la tribune du 8 Mars et le cimetière de Ngongolio.
Dans le document parcouru par Kilalopress.net, le député nationale élu du territoire de Beni, déplore par ailleurs le fait que les populations de la ville ne sont informés des contrats publics et privés que via des rumeurs alors qu’il existe un cadre préétabli pour la gestion participative de la chose publique. C’est une façon d’interpeller les autorités à toujours associer leur administrés dans la gestion des affaires publiques.
Roger KAKULIRAHI